Expo Hip Hop Diary of a Fly Girl, 1986-1996 Paris de Maï Lucas

À travers cette exposition, Maï Lucas nous propose un témoignage où l’on plonge dans l’intimité et la genèse du hip-hop français. Ces photographies témoignent d’une énergie brute, d’une créativité et d’une liberté d’expression d’une jeunesse en quête de nouveaux codes. Sa pratique n’est pas seulement artistique, elle est aussi sociale.
C’est également un outil de mémoire où l’on observe une jeunesse française, multiple et métissée, vibrant d’énergie.

Aujourd’hui, ces photos ont plus de 30 ans et nous replongent dans l’origine d’un mouvement, celui d’une génération qui a fait de la rue un espace d’expression et de liberté.

Maï Lucas

Née et élevée à Paris, Maï Lucas se construit avec l’émergence du mouvement hip-hop. Maï se reconnait immédiatement au sein de cette culture et se lie d’amitié avec les jeunes musiciens, graffeurs, danseurs, de toutes origines sociales et géographiques, précurseurs de cette culture. Elle commence alors à photographier ces figures, devenues aujourd’hui emblématiques, comme Joey Star, Mc Solaar, Assassin, BLove, Bando, Mode2, Sign, Lady V, Futura 2000, les Ladie’s Night … Et rend également hommage aux temples de ce mouvement que sont : Ticaret, le terrain vague de La Chapelle, le Globo, radio Nova.

Actrice et témoin de cette nouvelle vague, Maï a développé sa vision artistique dans ce bouillonnement multiculturel inédit.

Multiculturel, ouvert, hybride, le hip-hop se déploie à travers la musique, la danse, le style vestimentaire et le graffiti. Dans cet univers, chaque détail devient une affirmation de soi. Les graffeurs choisissent leur pseudo pour casser les codes de l’identité et s’émanciper des barrières sociales. Les danseurs investissent la rue comme une scène. Les rappeurs prêtent leur voix à une génération trop peu entendue.