La librairie Le Vent Délire vous propose une rencontre avec Adrien Bosc le jeudi 7 avril à 19h au centre d’art Troisième Session à Soorts-Hossegor à l’occasion de la parution de son nouveau roman, Colonne, paru chez Stock.
L’entretien sera mené par Benjamin Ferret, journaliste chez Sud Ouest.

Adrien Bosc
Adrien Bosc est né en 1986 à Avignon. En 2014, il reçoit pour son premier roman, Constellation, le Grand Prix du roman de l’Académie française, ainsi que le prix de la Vocation ; il publie Capitaine en 2018. Il est le fondateur des éditions du sous-sol.

Au sujet de Colonne
Après Constellation et Capitaine, Colonne est le troisième volet d’un triptyque littéraire passionnant.
Adrien Bosc s’attache à suivre la philosophe Simone Weil, ralliant le front des premiers temps de la Guerre d’Espagne. La trace de son engagement ne tient qu’à travers quelques textes de son Journal d’Espagne, participant du mystère et de la fascination de cette combattante atypique. Rejoignant la colonne Durruti, une constellation disparate d’anarchistes, Simone va accompagner cette folle traversée de l’Histoire avec enthousiasme et engagement. La pensée se confond alors avec l’action, l’écriture prolongeant une réalité souvent tragique et fatale. Blessée, elle continuera à défendre un absolu au sein de la Résistance face aux nazis occupant la France.
Tissant un parallèle avec Bernanos, alors défenseur de la monarchie, Bosc rend au plus près les destins héroïques de ces hommes et de ces femmes face à leurs convictions. Les amitiés éternelles s’y construisent, sur fond d’une odeur de guerre civile, de sang et de terreur. Dans la continuité de ses deux romans précédents, l’auteur cisèle ce destin hors norme de son style concis et incisif, nous embarquant dans le grand chambard de l’aventure, celle des sans lendemain qui transcendent la pensée.
Portrait fascinant et émouvant d’une combattante, idéaliste au grand cœur, complexe et universelle!
Les deux gars débordaient d’affection pour Simone. Ils appréciaient cette façon qu’elle avait de regarder le monde, une solidarité pas bêtement exaltée, quelque chose de profond, tendre, sincère. Elle possédait cette qualité rare qu’ont certains êtres : dans leurs yeux et à l’écoute de leur parole surgit un mystère qu’aucune réponse ne comble mais qu’aucun questionnement ne recouvre. Son combat ne tenait ni de la posture ni de l’air du temps, mais d’une nécessité intérieure si impérieuse qu’il annulait tout doute, ne laissait place qu’à une forme immédiate d’admiration.