C’est dans les Landes, l’Eldorado du surf, et plus précisément à Castets que le premier bassin à vagues artificielles en France a pour projet d’être construit par la jeune société Landaise Wavelandes.
Le bassin à vagues artificielles
Le premier bassin à vagues artificielles de France devrait bientôt voir le jour comme nous l’a annoncé le président de Wavelandes, Norbert Ducrot, lors de la conférence de presse du mercredi 8 août 2018. Ce bassin sera inspiré du modèle espagnol de WaveGarden avec la technologie « The Cove ». Cette technologie permet de faire varier l’amplitude des vagues (1 à 2 mètres) ainsi que la période entre chaque vague. Dès lors, ce bassin pourra tout autant être adapté aux surfeurs professionnels, qu’aux amateurs ou aux débutants qui pourront surfer au bord du bassin. Le but selon Norbert Ducrot, le président de WaveLandes, est de s’entraîner sur des vagues parfaites, pour ensuite surfer dans l’océan. Avec un tel bassin, on peut profiter d’une vague toutes les 4 secondes. En ce qui concerne la fréquentation, le bassin de 155×155 mètres pourrait accueillir jusqu’à 90 surfeurs.
Un lieu stratégique
Castets est un lieu stratégique. En effet, Bordeaux est à 1h14 et l’aéroport de Biarritz à 40 minutes par l’autoroute. La plage la plus proche est à 20 km tout comme la gare de Dax. Le parc serait construit dans la forêt des Landes sur un terrain de 9 hectares pour un projet écoresponsable.
Un parc eco-responsable
L’objectif est de créer un espace sportif, harmonieux et respectueux de l’environnement. Les études environnementales ont été validées administrativement avec le support de Eten Environnement. Des services de traitement de l’eau, de récupération des eaux pluviales et de l’énergie vont être installés. En utilisant du bois des landes dans les constructions et en intégrant les bâtiments dans le paysage dunaire, ils oeuvrent à intégrer ce projet dans son environnement.
Un parc sportif tout public
Plus de 15 activités sportives tout public (skateboard, escalade, beach volley, kayak surf, body board, etc…) tout public seront proposées. Cet espace de sports et de loisirs unique en France va permettre aux surfeurs les plus aguerris de pouvoir s’entraîner et de se perfectionner et aux enfants et débutants de pouvoir appréhender cette nouvelle discipline dans des conditions maîtrisées et en toute sécurité. Grâce aux infrastructures telles que des hôtels, chalets et commerces, le parc pourra accueillir des entreprises pour des séminaires, des écoles,des associations sportives ou encore des évènements culturels.
Les enjeux économiques
Sur le plan économique, pour le fonctionnement et l’entretien du parc, le parc générerait entre 150 et 200 nouveaux emplois, dont 35% à plein temps. Le parc serait ouvert 8 mois dans l’année et les études estiment que 180 000 personnes par an sont attendues.
Ce parc s’avèrerait être un bon point pour le tourisme avec pour estimation 30% d’étrangers. Il serait aussi un atout pour l’industrie du surf. Non seulement la médiatisation de ce parc mais aussi la création d’une zone start-up pour les entreprises travaillant autour de la glisse, permettraient à la France de garder sa place de leader européen en industrie du surf.
Un parc high-tech
Le parc de surf est un parc 2.0, à la pointe de la technique, du numérique et connecté.
L’énergie du parc proviendrait de panneaux photovoltaïques, et peut être aussi de piles hydrogènes à combustible. De plus, la 5G, disponible sûrement dès 2019 en France, sera accessible dans le parc. Enfin, les paiements électroniques avec des bracelets contribueront à en faire un parc cashless.
Les partenaires
Wavelandes est accompagnée par de nombreux partenaires dans ce projet. Associée avec la Fédération Française de Surf (FFS) ainsi que l’Association Nationale Handi Surf, Wavelandes Atlantique accueillera aussi le centre d’entraînement national pour les athlètes de haut niveau qui pourront ainsi s’entraîner tout le long de l’année, indépendamment des conditions de l’océan. Comme l’a dit Jean-Luc Arassus, président de la FFS, lors de la conférence de presse du mercredi 8 août 2018, « ce type de bassin est aujourd’hui incontournable ». Les surfeurs pro, Vincent Duvignac et Pauline Ado, les parrain et marraine de Handi surf, soutiennent ce projet. Selon Vincent Duvignac, « avoir un tel bassin dans les landes est le meilleur outil qu’on puisse avoir ». Wavelandes s’est associé au groupe Bouygues au travers de sa filiale Linkcity Sud Ouest qui assurera le rôle de promoteur sur l’ensemble de la construction immobilière du parc, estimée à plus de 40 M€. Parmis les partenaires de Wavelandes Atlantique, il faut bien entendu prendre en compte les partenaires Étatiques, tels que le Ministère des Sports, la Préfecture des Landes ou encore le Conseil Régional de la Nouvelle Aquitaine.
WaveLandes met aussi en avant l’éventualité d’accueillir les épreuves de surf des JO 2024 de Paris en cas de mauvaises conditions à l’océan, ou au moins d’accueillir l’équipe de France pour ses entraînements. Les études de faisabilité environnementale, économique et urbaine ont été validées. La société espère donc maintenant obtenir le permis de construire pour engager les travaux en début d’année 2019.
Si de nombreuses personnes (surfeurs, clubs et amateurs) se réjouissent de l’arrivée d’un tel bassin en France, quel est réellement l’impact écologique d’un parc de 9 hectares dans la forêt landaise ? Impact tant au moment de la construction que sur une utilisation à long terme. L’essence du surf ne se perd-elle pas dès lors que l’on quitte l’océan pour aller surfer dans une piscine ? Le président n’ayant pas su répondre à la question du prix de l’entrée du parc, ce prix sera t-il abordable pour tous les publics ? Projet à suivre pour obtenir la réponse à toutes ces questions…
Kenza EL BISSIS, Maud FRYDA