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DÉSENSABLEMENT DU LAC D’HOSSEGOR : FIN

Suite à la fin du chantier du lac d’Hossegor, les élus de la Communauté de Communes MACS présentent le bilan. 

« Une nécessité absolue pour la survie du lac », voilà l’introduction de Pierre Froustey, président de la Communauté de communes Maremne Adour Côte sud (MACS), lors de la conférence de presse du 09 mai, au sujet du désensablement du lac d’Hossegor. Une opération menée à terme dans le respect des engagements fixés, cinq ans plus tôt par les mairies de Soorts-Hossegor et Capbreton.

Lac d'Hossegor avant le désensablement.
Lac d’Hossegor avant le désensablement.

Un bilan plus faible que prévu

Sur les 131 000 m3  de sédiments prévus à extraire, seuls 113 000 m3  ont été sortis du lac d’Hossegor. Le sable a été acheminé sur deux sites, avec succès. La plus grande partie, 92 000 m3 a rejoint la plage du Santocha à Capbreton, à l’aide d’un système de by-pass. Pour ce qui est du secteur de la Plage Blanche, au lac d’Hossegor, le bilan fait état de 21 000 m3 de sable ajoutés. Une quantité jugée suffisante pour créer un herbier de zostères, plantes marines protégées, afin de préserver la biodiversité du lac marin. 

Du côté de la mairie de Soorts-Hossegor, l’heure est à la réjouissance aussi : « le risque sanitaire, nous l’avons évité » se félicite Henri Arbeille, adjoint de Xavier Gaudio, maire de Soorts-Hossegor. Effectivement, comme le précise M.Froustey, « tous les sédiments déplacés ont été mesurés sains, au départ comme à l’arrivée. Et la coloration noire, du sable, disparait avec le temps, comme nous l’avions prévu. Le lac d’Hossegor est l’un des joyaux de notre territoire, au même titre que le marais d’Orx et ce projet de désensablement était une opération très importante ». À ce titre, les élus présents lors de la conférence ont tenu à remercier l’ensemble des acteurs ayant mené à bien ce projet : la société Creocean avec l’appui de SCE, la mairie de Soorts-Hossegor, la mairie de Capbreton, la préfecture ainsi que l’ensemble des communes représentaient par MACS, « dont aucunes d’elles n’a mis en doute cette opération » conclut Pierre Froustey.

Un résultat concluant 

En dépit du retard accumulé, suite aux procédures judiciaires entrainant un allongement de la durée des travaux de quinze jours, les élus sont satisfaits du résultat de ces quatre années de labeur. En effet, le désensablement du lac d’Hossegor n’a pas été de tout repos, du moins nerveusement. Marqué par de nombreux arrêts de travaux, notamment d’une période d’un mois pour le plus long, ce projet a fait réagir l’opinion public sur les réseaux sociaux. « L’agressivité des propos tenus sur les réseaux sociaux nous a fait, par moments, douter de la légitimité de cette manœuvre » confie Pierre Froustey, le regard grave. Patrick Laclédère, maire de Capbreton et vice-président de la MACS préfère, quant à lui, se réjouir du « bel exemple de solidarité » délivré par ce projet. Préférant centrer son attention sur le résultat plutôt que sur le déroulé, ce dernier félicite la réaction des administrations de l’Etat « face à une situation d’urgence ». Après plus de 30 ans sans aucun entretien, il est bon de rappeler que le lac d’Hossegor s’était gorgé de près de 500 000 m3 de sable excédant. En effet, le littoral landais étant sujet à l’érosion marine depuis ses débuts, pour les élus cette opération de désensablement s’inscrit donc dans une logique environnementale. 

Lac d'Hossegor après le désensablement.
Lac d’Hossegor après le désensablement.

La prochaine étape ? 

Si les travaux de désensablement, à proprement parlé, ont pris fin le 18 avril, la question de l’entretien est devenue prioritaire pour qu’une opération d’une telle ampleur ne soit pas reconduite dans les années à venir. À ce sujet, Patrick Laclédère et Pierre Froustey sont enthousiastes : « des mesures d’entretien ont été décidées en amont de la fin du chantier ». Des opérations seront désormais prévues tous les 2 ou 3 ans pour déplacer 10 à 20 000 m3 pour ré-engraisser les plages du Lac ainsi qu’un suivi scientifique des espèces végétales protégées, pendant cinq ans, puis tous les trois ans sur une période de quinze ans. La partie mécanique de ces opérations est fixée durant la période automnale, pour moins gêner les riverains ainsi que les cycles de reproduction des animaux vivant dans cet écosystème. 

Afin de garantir la transparence du suivi, les résultats seront transmis à la Direction Régionale de l’Environnement, au Conservatoire Botanique National et au Conseil National de Protection de la Nature.

Hugo Carbonnière

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